Eh oui, cette année encore Marc Jacob et ses dreadlocks ont fait beaucoup parler d’eux à la Fashion Week de New york. Selon ses détracteurs, il se serait approprié des éléments culturels africains. C’était aussi le cas l’année dernière avec les bantu knot. Pourtant en 2014, la collection printemps-été fut haute en couleur avec Riccardo Tisci pour Givenchy et Sarah Burton pour Alexander McQueen. En 2012, c’était Barbara Bui avec sa collection printemps-été pour Burberry. Il n’est pas s’en rappeler que depuis 1960 l’afro-culture est présente sur les podiums (source BFWP Présentation).

Exposer un style, une coupe, un vêtement sur les podiums c’est contribuer à le rendre plus acceptable voire appréciable. En effet, la conception que l’on a de cette pièce devient différente jusqu’à peut être devenir une tendance. C’est en ce sens que la mode contribue à faire évoluer les mentalités. Mais cela dépend encore de qui l’expose, qui le porte et sur quelle scène.
L’africanité s’invite sur les podiums du monde entier en chair et en os avec l’angolaise Maria Borges, la marocaine-égyptienne Imaan Hammam et la sénégalaise Mame Thiané Camara. Ces tops models défilent pour de grandes maisons à l’instar de Givenchy, Balmain, Kenzo, Chanel, Burberry, Alexander McQueen, Prada ou encore Christian Dior. Ces femmes rayonnent par leur prestance et leur prise de position assumée. En effet, le 10 novembre 2015 Maria Borges a été la première femme noire à défiler au Victoria’s Secret Fashion Show les cheveux naturels. Quant à Imaan Hammam, elle est le 1ermannequin originaire d’Afrique du Nord à faire partie de la grande famille de Victoria’s Secret. (Source: Intothechic.com)
Pourtant ces exemples d’ouverture sur d’autres cultures restent trop timides et épisodiques. Pour pallier à l’absence et au manque de visibilité des créateurs africains dans le milieu de la mode ; la designer Adama Paris a créé il y a maintenant 13 ans la Dakar Fashion Week. Cette dernière plus connue sous le nom de la Black fashion week a posé ses valises à Paris la semaine dernière.

Pour ma part, j’attends le jour où la Black fashion week n’aura plus besoin d’exister car cela signifierait que le savoir-faire de nos talentueux créateurs africains sera reconnu de tous. De plus, la mode aura réussi une autre de ses fonctions : mettre fin aux barrières entre les cultures afin de tout simplement rassembler.
Oudy K.
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